LE PSYCHOLOGUE DANS UN SAMSAH DV
Son rôle
Le rôle du psychologue dans un SAMSAH DV est :
- Auprès des personnes accompagnées, de permettre une meilleure intégration du handicap et la reprise d’une dynamique de vie (vie sociale, loisir, vie professionnelle, vie familiale…). Dans ce cadre, il travaille sur le plan du soutien clinique et non thérapeutique;
- Auprès de l’équipe, d’apporter un éclairage clinique sur l’usager et sur le contexte dans lequel il évolue afin de faciliter la prise en charge des réadaptateurs (et ainsi leur permettre de mieux adapter leur pratique à la personne selon les difficultés rencontrées, d’effectuer l’accompagnement le plus personnalisé possible s’inscrivant dans l’histoire de vie de la personne).
Il est important de souligner que la particularité du psychologue dans le cadre du SAMSAH DV est de pouvoir inscrire l’usager dans une dynamique concrète grâce au travail effectué par l’équipe des réadaptateurs, notamment dans le milieu de vie de la personne.
Sa formation
Le psychologue clinicien est un professionnel du secteur para médical, dont le titre est reconnu par un diplôme d’Etat résultant de 5 ans de formation (DESS de psychopathologie clinique).
La spécialisation clinique prend en compte la souffrance psychique, les troubles du comportement, le fonctionnement groupal (famille, institution, équipe professionnelle). Parmi les différentes spécialisations, il faut privilégier une formation de psychopathologique clinique.
Il n’y a pas de formation spécifique à la prise en charge des personnes déficientes visuelles pour le psychologue. Cette expérience s’acquiert avant tout sur le terrain. Cependant, l’ALFPHDV (Association de Langue Française des Psychologies spécialisés pour personnes Handicapées Visuelles) comme son nom l’indique rassemble l’ensemble de ces professionnels et leur permet notamment au travers d’un colloque annuel de se retrouver et d’échanger sur leur pratique.
L’expérience sur le terrain permet néanmoins de mettre en avant certaines connaissances à maitriser qui concernent :
- les conséquences des troubles visuels dans les Activités de la Vie Journalière (AVJ), ainsi que de l’évolution possible aggravante d’une déficience visuelle ;
- l’impact de la médiation familiale face au handicap ;
- le vécu de la perte et du syndrome dépressif ainsi que la prévention du passage à l’acte;
- une expérience du sujet âgé.
Enfin, il faut souligner qu’une des spécificités du travail auprès des personnes déficientes visuelles est de prendre en compte leur impossibilité à détecter les indices de la communication non verbale. Ainsi, dans la pratique, il demeure important de se positionner dans une écoute active. Le psychologue devra donc intervenir durant l’entretien par des relances, des réitérations, des interrogations, des reformulations ; mais aussi tenter de traduire par le langage ce que l’usager aurait pu interpréter spontanément par un comportement non verbal comme l’empathie, la surprise, l’incompréhension….