LE MEDECIN DANS UN SAMSAH DV 

Son rôle

Le rôle du médecin dans un SAMSAH DV est avant tout un rôle de coordonateur auprès de l’équipe professionnelle, dans l’accompagnement des personnes déficientes visuelles. Dans le cadre de ce rôle, c’est à lui d’éclairer l’équipe  professionnelle sur la place de l’atteinte visuelle dans la globalité de la personne ce qui impactera sur l’accompagnement proposé et les dispositions à mettre en place lors de la sortie du service.

De par ce rôle, il demeure important que le médecin fasse partie intégrante de cette équipe de sorte que tous les professionnels du service, des rééducateurs au professionnel de l’accueil,  puissent se mettre en contact très facilement avec lui. Il ne doit jamais se substituer aux médecins traitants de la personne avec lesquels il demeure en relation afin de maintenir le lien entre la prise en charge curative relevant de leur domaine et la prise en charge réadaptative qui relève du SAMSAH.

Par ailleurs, dans toutes les démarches qui en requièrent, il apporte l’éclairage médical nécessaire, expliquant son rôle important sur un plan administratif.

Sa formation

Le médecin  est  un professionnel de santé. Dans le cadre des deux SAMSAH ARRADV existants, c’est un médecin ophtalmologiste. La nécessité de cette spécialisation peut être discutée. En effet, au regard de son rôle et de la diminution importante du nombre d’ophtalmologistes, il demeure pertinent de proposer un médecin de formation généraliste sur un SAMSAH DV. Une autre solution intéressante serait de soulever l’intérêt d’ophtalmologistes partant à la retraite susceptibles d’intégrer ces services.

Néanmoins, et quelle que soit sa spécialisation ou pas, ce médecin doit  maitriser la connaissance des éléments suivants :

  • Les pathologies visuelles génératrices de malvoyance;
  • Leurs traitements et l’actualité concernant ces traitements;
  • Les différentes approches de la notion de déficience visuelle (organique, fonctionnelle, médico-légale);
  • Le processus de deuil;
  • La notion de handicap visuel dans toutes ses dimensions;
  • Tous les dispositifs de droit demandant un éclairage médical dans un SAMSAH (ex : APA, PCH, accompagnement dans l’emploi…).

Enfin, au cas où le médecin est un médecin de formation généraliste, il doit :

  • D’une part, pouvoir très facilement se mettre en relation avec l’ophtalmologiste traitant de la personne, a fortiori son médecin généraliste ;
  • D’autre part, pouvoir s’appuyer sur un ophtalmologiste référent, intégré par exemple à l’organisme gestionnaire du service.