PRESTATIONS DU PSYCHOLOGUE


L’accompagnement psychologique effectué en accord avec la personne, a pour objectif de l’aider à surmonter les difficultés psycho sociales rencontrées qui sont réelles, pour lui permettre de retrouver un plaisir de vivre suffisant. En effet, la déficience visuelle a pour particularité d’être très difficile à appréhender par la famille et par les proches, voire même par les professionnels de santé, dans la mesure où elle n’est pas totale. 

Le temps d’évaluation

Ce temps a pour objectif de:

  • Déterminer :
  • L’existence ou pas d’un vécu émotionnel difficile  de la déficience visuelle  qui peut envahir le champ psychologique de la personne ;

  • La présence ou pas de troubles psychiques associés ;

  • La possibilité d’une « problématique » cognitive.

  • Replacer l’atteinte visuelle dans l’histoire de vie de la personne;
  • Projeter la personne dans une dynamique de vie possible.

L’écoute du clinicien doit permettre à la personne  de construire un agir de vie avec sa déficience visuelle.

En  fin d’évaluation, plusieurs possibilités et différentes propositions peuvent être envisagées :

  • Pas d’accompagnement psychologique. La déficience visuelle est intégrée et le sujet a maintenu une dynamique de vie positive;

  • Proposition d’un accompagnement psychologique, librement accepté, dans l’objectif de soutenir la prise en charge réadaptative;  
  • Et/ou proposition de rencontrer la personne de proximité de vie;
  • Et/ou proposition d’intégration dans un groupe de parole;
  • Et/ou orientation vers un soutien thérapeutique.

La prise en charge  ou accompagnement va se déterminer sur l’analyse de la grille d’évaluation. Dans cette grille sont plus particulièrement déterminants, les critères importants et/ou spécifiques à la déficience visuelle.

La durée proposée va dépendre de l’intégration du handicap;

Elle pourra être courte (6mois), moyenne (1 an), longue (au-delà), sur un mode mensuel le plus souvent.

Le temps de réadaptation

Le soutien psychologique utilisera l’entretien régulier et/ou l’intervention en groupe de paroles (espace d’échange, d’information et de réflexion ayant pour objectif de rompre l’isolement de la personne) dans un rythme mensuel.

Ces deux outils, face à la souffrance qu’engendre le vécu de l’atteinte importante de la vision, doivent permettent : 

  • Un  dépassement du déni de la DV face au regard de l’autre et de soi pour mieux être avec le recul du handicap ;
  • Un accompagnement du travail de deuil, de perte, se séparer d’hier pour vivre avec ce qui est aujourd’hui (vivre, agir, voir autrement) ;
  • Une aide à passer par l’appropriation  des techniques de rééducation et d’adaptation et à consolider la confiance en soi ;
  • Un retour à une dynamique de vie personnelle et/ou professionnelle.

Conclusion

Le fait d’être dans une structure ambulatoire de proximité permet :

  • D’être dans un projet de vie immédiat, dans la réalité de vie de tous les jours;
  • De laisser  plus de latitude à l’état de sujet de la personne, d’accompagner la personne à son rythme, de bien prendre en compte son vécu;

D’être davantage sur l’autonomie (ce mode d’accompagnement va mieux aider la personne à retrouver son autonomie propre, car elle a le temps de se poser et de se retrouver)                 

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