DOMAINE DU HANDICAP

   

Ce partenariat concerne la perte d’autonomie liée au handicap. Il se situe à trois niveaux   

  • Evaluation de l’autonomie;
  • Accompagnement à l’autonomie;
  • Limites à l’autonomie.

 Evaluation de l’autonomie

Cette évaluation  relève de tout le travail d’articulation effectué avec la MDPH et s’appuie sur la mise en place d’une double notification, dont bénéficie depuis 2009, le SAMSAH ARRADV 13 : 

  •  Une notification pour un  temps d’accompagnement à visée évaluative sur une période de trois mois sur transmission de documents ;
  • Une notification pour  un temps d’accompagnement à visée réadaptative, sur proposition d’un plan d’accompagnement par le SAMSAH ARRADV 13,  sur une période de un à trois  ans. 

La mise en place de cette double notification résulte d’un long travail de concertation. En effet, elle a été mise en place après plus de trois ans d’existence du SAMSAH ARRADV 13, du fait de l’articulation nécessaire avec la MDPH sur ce champ de l’évaluation. 

 Elle s’appuie, tant, sur des éléments de réflexion concernant les données législatives, que  sur des constats concernant le fonctionnement du SAMSAH depuis son ouverture :  

  • Pendant les trois premières années de fonctionnement, le SAMSAH n’a jamais eu aucun rejet de demande de notification ;
  • Le SAMSAH fonctionne selon le principe de la file active ce qui représente un nombre important d’usagers, puisque sa file active annuelle est supérieure à 100 usagers par an. Sur ce nombre, seules quelques personnes s’adressent directement à la MDPH. La grande majorité des demandes de notification émanent directement du SAMSAH. 
  • L’évaluation du handicap visuel pose difficulté au législateur et aux équipes techniques de la MDPH qui ont besoin d'une expertise spécialisée dans ce domaine. En effet :
    • Avec la surdité c’est le seul domaine qui relève de l’attribution d’un forfait ; 
    • Et dans un autre domaine, l’ophtalmologie est une des rares spécialités qui relève d’un accès direct pour les patients.   
  • Comme il est précisé dans le décret sur les SAMSAH, « l’évaluation des besoins et des capacités d’autonomie » est inscrite dans les missions dévolues aux SAMSAH. En outre, le législateur a pris la peine entre le projet de décret et le décret lui-même, de rajouter  dans la mission d’identification de l’aide à mettre en œuvre, la mention « délivrance à cet effet d’informations et de conseils personnalisés ».
  • L’évaluation qu’effectue le SAMSAH ARRADV constitue déjà un vrai temps d’accompagnement. En effet, lors de ce temps sont presque toujours donnés à l’usager des conseils techniques émanant de professionnels spécialisés. Nous citerons pour exemple des conseils sur : 
    • L’équipement optique relevant du binôme opticien/orthoptiste ; 
    • Le marquage des appareils électroménagers ou des consignes de sécurité au domicile relevant de l’ergothérapeute ; 
    • La pratique d’exercices physiques relevant du psychomotricien ; 
    • La technique de guide pour aveugle ou malvoyant délivrée à l’accompagnant de l’usager par l'instructeur en locomotion ; 
    • Une orientation vers des loisirs compatibles avec l’atteinte visuelle de la personne relevant de l’ASS.  
  • Un nombre non négligeable de personnes ne relève que de cette phase d’accompagnement à visée évaluative. D’une part, certaines personnes ont uniquement besoin que de conseils et d’information. D’autre part, l’objectif du SAMSAH étant de permettre aux personnes déficientes visuelles de conserver ou retrouver une autonomie ; quand les personnes ne sont pas dans cette dynamique, elles sont orientées vers d’autres dispositifs.
  • Les personnes déficientes visuelles mentionnent rarement de façon spontanée leurs difficultés dans d’autres domaines que la lecture et l’écriture. Elles ne font souvent pas le lien entre leurs incapacités et leur atteinte visuelle et ne connaissent pas la réadaptation du handicap visuel.
  • Lors des enquêtes de satisfaction effectuées en fin d’accompagnement à visée évaluative, les personnes témoignent très souvent de l’utilisation concrète des conseils donnés pendant cette phase. 

Ainsi, de part sa spécificité et sa technicité le SAMSAH ARRADV est devenu un partenaire naturel privilégié de la MDPH ; ce partenariat venant compenser le faible niveau d’expertise reconnu des MDPH.   

Accompagnement à l’autonomie  

Cet accompagnement concerne le temps de prise en charge par le SAMSAH ARRADV. Il  sera le plus souvent amené à se  poursuivre au-delà de ce temps.

Afin de se mettre en place de la façon la plus pertinente, il devra s’élaborer au regard : 

  • Du degré d’autonomie (ou de dépendance) de la personne, sans oublier que cet état n’est pas figé tout particulièrement pendant ce temps d’accompagnement;  
  • Du projet de vie de la personne ou plus concrètement de ses difficultés identifiées avec les différents professionnels et de ses choix, notamment en ce qui concerne le domaine des loisirs.

Ce partenariat dont le professionnel « pivot » est l’ASS s’effectue dans les champs suivants:

 Afin d’aborder ce partenariat sous un angle concret, nous avons choisi d’envisager dans chacun de ces champs, les différents éléments suivants :  

  • Nature de l’aide, à savoir: quel est le contenu de ce champ ?
  • Acteurs de terrain ou quelles sont les personnes qui interviennent directement auprès de notre usager ?
  • Acteurs organisateurs ou quelles sont les acteurs qui mettent en place, organisent cet accompagnement ?
  • Acteurs financeurs et dispositifs ou qui sont les financeurs, s’intègrent-ils dans des dispositifs ?
  • Transversalité interne ou avec quels professionnels de l’équipe l’ASS aura-t-elle plus particulièrement à travailler dans ce champ ?
  • Remarques ou quelques éléments concrets plus prégnants dans le champ considéré ? 

Enfin, nous clôturerons ce partenariat par un renvoi au texte destiné aux aidants de proximité, identifiés à plusieurs reprises comme acteurs de terrain dans ce partenariat

 Limites à l’autonomie 

L’éligibilité à tout dispositif de compensation relève d’une analyse personnalisée de la situation de handicap de la personne concernée, confrontée à son environnement. Cependant, du fait de la méconnaissance sociétale du handicap visuel, nous avons choisi de présenter les limites à l’acquisition d’autonomie d’une personne présentant une DV sévère ce, afin d’apporter des éléments pertinents permettant de se pencher concrètement sur l’articulation nécessaire avec les principaux dispositifs de compensation que sont : 

  • La PCH;
  • L’APA;
  • Le maintien à domicile des caisses de retraite. 

En effet, notre expérience auprès des personnes déficientes visuelles confrontée à celles d’autres partenaires du secteur nous permet d’appréhender les limites à l’autonomie d’une personne présentant une déficience visuelle sévère, ce malgré l’acquisition de techniques réadaptatives.

 

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